Qu'est-ce que l'épidémiologie ?

.

L’épidémiologie consiste à déterminer les liens entre une maladie (malades-non malades) ou un état de santé (décédés-vivants) et un ou des facteurs d'exposition.

Un facteur d'exposition (ou facteur de risque) est une caractéristique liée à une personne, à son environnement, sa culture ou son mode de vie et qui entraîne pour elle une probabilité plus élevée de développer une maladie.
Exemple : fumer est un facteur de risque de cancer du poumon.

L'objectif final, en épidémiologie, est de pouvoir agir sur les facteurs d'exposition pour prévenir l'apparition de la maladie, ou modifier l’état de santé.


dimanche 30 décembre 2012

Attention à vous : la grippe est de retour !

Comme pour chaque année, l'épidémie de la grippe revient mais cette fois-ci avec 2 mois d'avance (par rapport à la dernière épidémie de février 2012).

La semaine dernière (semaine du 17 au 23 décembre 2012), 204 cas pour 100.000 habitants ont été recensés par le Réseau Sentinelles. 
Avec l'augmentation du nombre important de cas et le dépassement du seuil épidémique (174 cas pour 100.000 habitants) l'épidémie de la grippe pourrait donc être confirmée. 

Le pic serait atteint dans 4 à 5 semaines,quand à l'épidémie, elle resterait pendant 8 à 10 semaines. Selon les GROG (Groupes Régionaux d’Observation de la Grippe), trois types et sous-types de grippe A(H1N1), A(H3N2) et B sont présents.


On note au niveau régional les incidences les plus élevées en Champagne Ardenne (682 cas pour 100 000 habitants), Nord – Pas-de-Calais (475), Poitou-Charentes (347), Aquitaine (298) et Provence - Alpes - Côte d’Azur (190). L'âge médian était de 26 ans parmi les personnes atteintes la semaine dernière

 Un projet permettant de surveiller la grippe


Les personnes de plus de 18 ans peuvent participer à la surveillance de la grippe. Il suffit de s'inscrire sur le site GrippeNet.fr. Chaque semaine, les personnes inscrites recevront un questionnaire à remplir portant sur une liste de symptômes simples. Une fois envoyé, le questionnaire sera analysé. 
Depuis 2 ans, ce système de surveillance a été mis en place dans le cadre du projet européen Epiwork. La surveillance et la modélisation des épidémies sont les principaux objectifs de ce projet. 


 Rappel sur les gestes simples pour limiter la transmission de la grippe
 
Dès les premiers symptômes, il est recommandé aux malades de :
  • limiter les contacts avec d’autres personnes et en particulier celles qui sont à risque* ou fragiles;
  • se couvrir la bouche et le nez à chaque fois qu’ils toussent ou éternuent ;
  • se moucher dans des mouchoirs en papier à usage unique puis de se laver aussitôt les mains ;
  • se laver les mains le plus possible à l'eau et au savon ou utiliser la SHA : Solution Hydro-Alcoolique.

* Les personnes à risque sont les nourrissons ainsi que les sujets âgés de plus de 65 ans, et celles souffrant de certaines maladies chroniques, respiratoires et cardiaques.


Sources : 
Réseaux Sentinelles
Science et Avenir 
Le Figaro

mardi 18 décembre 2012

Augmentation chez les femmes des infarctus du myocarde

7,4%

C’est le pourcentage de diminution du nombre de personnes hospitalisées pour infarctus du myocarde (muscle épais et creux se contractant de manière rythmique au niveau du cœur), en 6 ans. On remarque cette baisse surtout chez les hommes, peu importe leur âge, et chez les personnes de 65 ans et plus. On observe  en revanche une augmentation inquiétante chez les femmes qui ont entre 35 et 54 ans.

La France connait une baisse assez importante de la mortalité coronaire (maladie cardiaque la plus courante), 44% entre 1990 et 2008. Deuxième cause de mortalité après les cancers, les infarctus par myocarde ont fait 38 072 décès en 2008 (selon les données du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès). Plusieurs organismes de santé (CPAMTS de Paris, hôpital européen Georges Pompidou et Institut de Veille Sanitaire)  ont donc examiné les données nationales du PMSI-MCO (Médecine Chirurgie Obstétrie) pour les années 2002 à 2008. Cette examination a pour objectif  d'actualiser les taux d'hospitalisation pour infarctus du myocarde ainsi que les tendances en fonction de l'âge et du sexe.

Les résultats de cette actualisation ont montré une incidence nettement plus élevée de l'infarctus du myocarde en 2008, avec 56 102 personnes hospitalisées. Dans les deux-tiers des cas, soit 37 200, il s’agit d’hommes et dans 60% des cas il s’agit de personnes de plus de 65 ans. La baisse du nombre d’hospitalisations pour infarctus est de 7,4%, ce qui masque une forte disparité selon l’âge (hausse chez les moins de 65 ans : 3,6%).

La baisse du nombre d’hospitalisations au cours de la période observée est de 17,2%, si l’on tient compte de l’âge et du vieillissement de la population. Cette baisse est plus marquée chez les seniors : -22.4%. En revanche chez les moins de 65 ans, cette tendance ne concerne que les hommes et est beaucoup moins importante : -10,2%. En effet les hospitalisations pour infarctus ont augmenté de 6,7% chez les femmes de moins de 65 ans. Ce phénomène peut être attribué à la progression de 3 facteurs de risque dans la population féminine :
  • Le tabagisme
  •  L’obésité
  •  Le diabète
La mortalité intra-hospitalière varie également selon l'âge des patients, entre 1,6 % (avant 45 ans) et 22,4 % (après 85 ans), avec une moyenne de 8,1 %. Elle a diminué de 22,8% entre 2002 et 2008 dans toutes les classes d'âge. Là encore, les femmes ont moins de chance que les hommes, affichant pour chaque tranche d'âge une plus forte mortalité. Les auteurs l'expliquent par une "présentation clinique plus souvent atypique pour les femmes, [ce qui] induit un retard à la prise en charge". 


Le saviez-vous ?
Les femmes sont persuadées qu'elles mourront d'un cancer du sein et non d'une maladie cardiovasculaire ; or, la mortalité par maladie cardiovasculaire est 7 fois plus élevée que par cancer du sein.
La plupart des femmes se croient protégées par leurs hormones.
S'il est plus fréquent chez les hommes avant 65 ans, l'infarctus du myocarde touche ensuite autant les femmes.


Sources :

lundi 3 décembre 2012

Les fibres : bonnes pour la santé

La consommation de fibres, que l'on trouve dans les céréales complètes (blé, riz...), les légumes secs ainsi que les fruits et légumes, diminuerait le risque de certaines maladies : les maladies cardiovasculaires, le cancer colorectal, le diabète et l'obésité.

C'est ce qu'a révélé un bilan de l'étude NutriNet-Santé : une étude dite de cohorte portant sur une large population, qui est ici de 500 000 internautes, suivie pendant au moins 5 ans. Elle est coordonnée par l'Unité de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (UREN) (Inserm, Inra, CNAM, Université Paris 13) .
Cependant, l'étude montre grâce aux témoignages de centaines de milliers d'internautes volontaires, que les français, et surtout les françaises, consomment insuffisamment de fibres alimentaires. Seuls 22% des hommes et 12 % des femmes ont l'apport minimum recommandé en fibres, qui est de 25g/j. Or la consommation de fibres devraient être préférentiellement de 30g/j, ce qui ne concerne qu'une très faible minorité des internautes de l'étude.
La consommation régulière de fibres permettrait de réduire la mortalité de 22%. Pour le Pr Serge Hercberg, directeur de l'UREN, ce constat est "préoccupant sur le plan de la santé publique".

Les légumes secs, les pâtes complètes ou le riz complet sont trop peu consommés en France. La consommation de pain complet serait aussi une solution pour remédier à ce problème.
Comme dans beaucoup d'études en rapport avec la santé, on retrouve ici des inégalités sociales : cette étude révèle aussi que les apports en fibres augmentent avec l'âge et le revenu. Par exemple les jeunes non diplômés seraient très concernés par cette consommation insuffisante de fibres.

Consommer plus de fibres et ce, régulièrement, serait donc un judicieux conseil pour garder une bonne santé.


Sources:

jeudi 29 novembre 2012

Les lipides : pas si mauvais chez le jeune enfant!

Les lipides consommés en trop grande quantité à l'âge adulte sont à l'origine de nombreuses maladies, comme l'obésité. 

Alors qu'ils sont accusés de nombreux maux, une étude récente a démontré qu'ils pouvaient être bénéfiques chez les enfants de moins de 2 ans

En effet, une équipe de l'Inserm a récemment établi un lien entre la restriction de lipides avant l'âge de 2 ans et le risque de surpoids à l'âge adulte


Les chercheurs ont suivi pendant 20 ans des enfants nés entre 1984 et 1985 en étudiant leur masse graisseuse (le taux de leptine, la composition corporelle, la graisse sous-cutané et le poids). 
De l'analyse de cette cohorte en est ressorti que la masse grasse était plus importante au niveau abdominal chez les personnes ayant eu de faibles apports en lipides au début de leur vie. 

Un organisme privé de graisse nécessaire au bon développement de l'enfant aura des difficultés à s'adapter à un apport de lipides plus important dans l'avenir. 
En effet, l'organisme se sera habitué à un apport réduit en lipides ce qui explique la prise de poids future.
Il est recommandé par la FAO (Food and Agriculture Organization) d'avoir des apports en lipides dépassant les 50% des apports quotidiens chez les nourrissons de 6 mois et de décroître progressivement jusqu'à 35% à l'âge de 2 ans.
Un allaitement maternel est idéal puisqu'il contient 55% de lipides.

Ces travaux vont à l'encontre du mode de consommation actuel, usage de laitage allégé en graisse, qui conduit à donner des apports faibles en lipides chez l'enfant au début de sa vie et d'augmenter ensuite.

Sources : 
Article Inserm

vendredi 23 novembre 2012

Infections nosocomiales : sensibilisations par le patient ?

48 heures

C'est le délai minimum pour développer une infection nosocomiale. Il s'agit d'une infection contractée par le patient après son admission dans un établissement de santé.

Une étude a été publiée dans la revue Infection Control and Hospital Epidemiology de la Society for Healthcare Epidemiology of America. Elle souligne la nécessité de responsabiliser le patient pour améliorer l'hygiène des mains du personnel soignant.

En effet, dans l'urgence, un professionnel de santé peut oublier de se laver les mains, avant ou après les actes médicaux. Selon cette étude, la plupart des patients à risque élevé d'infections associées aux soins (IAS) souhaiteraient que les professionnels de santé pensent toujours à se laver les mains. 

Des chercheurs de l'Université du Wisconsin ont posé des questions sur l'hygiène des mains, via un questionnaire, à 200 patients :
  • des patients à risque élevé ou avec antécédents d'infections au staphylocoque doré (responsable d'intoxications alimentaires) résistant à la méticilline (antibiotique essentiellement utilisé contre le staphylocoque doré) ou clostridium difficile (bactérie)
  • des patients qui présentaient un risque d’infection du sang associée à une infection du site opératoire
L'objectif de cette étude est de connaître l'opinion des patients à propos de la pratique actuelle des professionnels de la Santé et sur la volonté des patients d'inciter les professionnels de la Santé au lavage des mains.

Il en est ressorti que 99,5% des patients savent que les professionnels de la Santé sont censés se laver les mains avant et après les soins. On peut voir aussi que 90,5% des patients pensent qu'ils doivent rappeler le lavage des mains à ces professionnels, en cas d'oubli. Seulement 64% des patients se sentent à l'aise de rappeler le lavage des mains aux infirmières contre 54% aux médecins. Au final, 14% des patients déclarent avoir rappelé aux professionnels de se laver les mains.

En conclusion, l'étude démontre que les patients ont généralement une bonne connaissance des impératifs de lavage des mains dans les soins. Malheureusement, ces même patients ont une certaine incapacité à se sentir à l'aise pour le rappeler au personnel de santé en cas d'oubli.

Pour Andrew Ottum, auteur principal de l'étude, le patient ne devrait pas être oublié comme agent incitateur possible des interventions d'hygiène et de prévention des IAS.


Source :
Article original

Les OGM : la révélation d'un risque sanitaire ?


Un maïs génétiquement modifié, nommé « NK603 » et commercialisé par la firme Monsanto, a été soupçonné de toxicité.
Un étude sur cet OGM a été conduite par le biologiste Gilles-Eric Séralini de l’Université de Caen. Elle a testé  les effets d'un régime alimentaire composé de trois doses différentes du maïs transgénique (11 %, 22 % et 33 %), cultivé ou non avec l’herbicide « Round-Up » auquel il est rendu tolérant, sur plus de 200 rats  pendant deux ans.
9 groupes de 20 rats ont été comparés à un groupe témoin, nourri avec la variété de maïs non transgénique la plus proche de l'OGM testé, sans traitement à l'herbicide :
  • 3 groupes avec OGM 
  • 3 groupes avec OGM et son herbicide « Roundup »
  • 3 groupes avec  des doses croissantes du « Roundup » seul
Au bout d’un an, chez les mâles, par rapport aux témoins, les congestions et les nécroses du foie sont 2,5 fois à 5,5 fois plus fréquentes. Ces derniers souffrent également 1,3 fois à 2,3 fois plus d'atteintes rénales sévères.
Jusqu’à 50 % des mâles et 70 % des femelles sont morts prématurément (selon l’espérance de vie moyenne des rats) dans des groupes nourris avec l'OGM, contre 30 % des mâles et 20 % des femelles chez le groupe témoin.
La construction génétique de l'OGM entraînerait la modification d'une enzyme (dite ESPS synthase) impliquée dans la synthèse d'acides aminés aromatiques qui ont un effet protecteur contre la cancérogénèse.
Le Round-Up, quant à lui, pourrait se comporter comme un perturbateur du système hormonal, provoquant dans l’étude, plus de cancers chez les femelles que chez les mâles.

Cette étude a été publiée le 19 septembre 2012 dans la revue spécialisée en toxicologie et reconnue dans son domaine : Food and Chemical Toxicology. Elle a relancé l'affrontement entre pro et anti-OGM. Jusque là, de nombreuses études de toxicologie menées sur différents OGM ne montraient pas de différences significatives et portaient sur moins de 2 ans. De plus, elles étaient en majorité financées par les firmes agrochimiques elles-mêmes.
Les travaux de M. Séralini d’un budget de plus de 3 millions d'euros ont, pour leur part, été financés par le ministère français de la recherche, la  Fondation Charles-Léopold Mayer, le CRIIGEN (Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le Génie Génétique) et l'association CERES (Consommateurs et Entreprises RESponsables), avec le soutien d’entreprises de la grande distribution (Carrefour et Auchan).

L' Agence Nationale de SEcurité Sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail française (Anses) ainsi que ses homologues européennes, et le  Haut Conseil des biotechnologies (HCB) ont jugé les résultats du biologiste français non concluants. Le nombre de rats par groupe (20) a été notamment jugé trop faible pour apporter des valeurs significatives statistiquement.   

Cependant l’Anses et le HCB appellent à tester dorénavant à long terme ces substances, ce qui n’était pas exigé jusqu’alors et qui est, pour M. Seralini, un point positif et attendu depuis plusieurs années.

Remarques :
Notons que les études épidémiologiques ne sont possibles que si les OGM sont étiquetés (donc suivis).
Le film intitulé « Tous cobayes ? » sorti le 26 septembre 2012, correspondant en partie au livre de M. Séralini, traite des OGM et du nucléaire.


L'obésité : la nouvelle épidémie du 21ème siècle ?

Commençant dès le plus jeune âge, touchant à la fois hommes et femmes, aujourd'hui, l'obésité n’épargne aucune catégorie de la population. Depuis 1997, l'obésité est reconnue comme une maladie par l'Organisation Mondial de la Santé (OMS). 

Le 13 novembre 2012, les résultats de l'étude ObEpi-Roche ont été dévoilés. Tous les 3 ans, depuis 15 ans, le laboratoire Roche collecte des données pour l'enquête nationale de la prévalence de l'obésité et du surpoids en France : c’est l’étude ObEpi. Cette année, l'enquête a été réalisée de janvier à mars 2012 auprès d'un échantillon de 27 131 individus âgés de 15 ans et plus, représentatif de la population française. 
 
Alors qu'ils étaient 14,5% à être obèse en 2009, cette année 15% des français le sont. Entre 2009 et 2012,  la prévalence de l'obésité a connu une tendance significative à la diminution. Cependant, le nombre de personnes ayant un Indice de Masse Corporel (IMC) supérieur ou égale à 40 à fortement augmenté (0,3% en 1997 contre 1,2% en 2012).

L'IMC est le principal indicateur qui permet de mesurer l'obésité.  Pour le calculer, on divise le poids (en kg) par le carré de la taille (en m²).

Pauvreté et obésité

L'enquête 2012 a mis en évidence un lien entre le niveau de revenus et le surpoids. Le taux d'obésité est en dessous de la moyenne nationale chez les individus se déclarant "à l'aise financièrement" et il passe à 30 % chez ceux disant "ne pas y arriver sans faire de dettes".

Zones géographiques et obésité

L'étude ObEpi a montré que plus on habite au sud, moins on est obèse. La prévalence la plus élevée en France est dans le Nord Pas de Calais avec un taux de 21,3% contre 11,6% dans la région Midi Pyrénées.
Il existe également un phénomène Est/Ouest. L’Alsace compte 18,6 % d'obèses, la Champagne-Ardenne 20,9 %, alors que la Bretagne 12 %. De même, en 15 ans, l'Alsace, la Champagne-Ardenne et la région parisienne connaissent les plus fortes augmentations de poids en 15 ans.

Risques en augmentation

Le risque de maladies cardiovasculaires augmente avec le poids. Ainsi, les personnes obèses ont 14 fois plus de risque de développer une maladie cardiovasculaire par rapport aux individus ayant une corpulence normale. Chez les personnes en surpoids, ce risque est 5 fois plus élevé. 
Le risque d'être traité pour une hypertension artérielle est multiplié par 2,3 chez les patients en surpoids et par 3,6 chez les obèses par rapport aux sujets dont l'IMC est inférieur à 25 kg/m².
Les chercheurs ont montré également qu'il y a près de trois fois plus de diabètes traités chez des personnes en surpoids que chez des individus de corpulence normale et sept fois plus en cas d'obésité.


 Sources : 
 

Un nouveau déterminant du cancer du foie ?

L’hépatite C est une maladie infectieuse transmissible par le sang s’attaquant au foie.

L'infection se caractérise par une inflammation du foie (l’hépatite) qui est souvent asymptomatique, mais peut également évoluer vers une hépatite chronique et plus tard une cirrhose.

Une équipe de l’INSERM a récemment établit un lien entre le virus de l’hépatite C et le cancer du foie.

Suite à une étude expérimentale effectuée sur des souris transgéniques, les chercheurs ont découvert que le virus de l’hépatite C entraînerait l'augmentation du nombre de gènes favorisant l’apparition de cancers : les gènes c-myc.

Chez les patients infectés par le virus de l’hépatite C, avec ou sans cancer du foie, les chercheurs ont constaté une augmentation de l’expression de ce gène dans toutes les cellules du foie, tumorales ou non, alors que chez les patients non infectés, ce trait n’est observé que dans les cellules tumorales.

"Le virus de l’hépatite C est bel et bien directement impliqué dans la transformation de cellules saines du foie en cellules cancéreuses"


Le virus de l’hépatite C peut ainsi être considéré comme un facteur déclenchant du cancer du foie. Néanmoins, cela ne peut être le seul facteur, le cancer utilise d’autres processus pour se développer. Selon les chercheurs l’hépatite et la cirrhose semblent être des terrains idéaux pour cela. L’équipe va donc poursuivre l’étude des mécanismes de cancérisation dans ce contexte, en espérant à terme identifier de nouveaux facteurs thérapeutiques. 

Actuellement, il n’existe pas encore de vaccin contre l’infection virale de l'hépatite C. Le virus étant considéré comme un facteur déclenchant du cancer du foie, il est donc d’intérêt public de continuer les recherches sur ce cas, et de pouvoir enfin, l’éliminer.

mercredi 7 novembre 2012

Troubles olfactifs : marqueurs de la dépression ?

 Avec plus de 3 millions de personnes dépressives en France chaque année, la dépression, ce mal moderne, est aujourd'hui un des problèmes majeurs de santé publique. 

Une équipe de chercheurs de l'INSERM (Institut National de Santé Et de Recherche Médicale) de Tours semble avoir trouvé un nouveau marqueur associé à la dépression : les dysfonctionnements de l'odorat.
  

En effet, une étude cas-témoins a été réalisée : 18 cas atteints de dépression sévère et 54 témoins ont été soumis à des tests olfactifs. 
Les tests étaient composés de 8 odeurs différentes plus ou moins agréables, ainsi que d'un mélange d'odeurs équivalent à la perception des odeurs de tous les jours.

L'équipe a constaté que les patients dépressifs distinguaient moins bien les différents niveaux d'intensité d'odeur et sont peu sensibles aux odeurs agréables.


 Une fois soigné par un traitement anti-dépresseur, les troubles olfactifs des patients persistaient.  

Compte tenu du fait que ces troubles persistent après la guérison, une recherche est à faire au niveau de l'implication de ce facteur dans le risque de rechute. C'est pourquoi cela devient une optique de santé publique.



Source :
Article INSERM

mercredi 24 octobre 2012

Les fruits et légumes : un remède contre la déprime ?

125 : c'est le nombre moyen de kilogrammes de fruits et légumes qu'un français consomme chaque année, selon l'Organisation Mondial de la Santé en 2012.

Récemment, une étude a été menée sur un lien possible entre le bien-être et la consommation de fruits et légumes, sur près de 80 000 personnes. Des chercheurs de l'université de Warwick sont à l'origine de cette étude britannique.


Elle analyse les liaisons entre les comportements alimentaires, l'état de santé, la sensation de bien-être ainsi que sur 4 autres critères.

 Lors de cette étude, on observe une forte corrélation entre la quantité consommée de fruits et légumes et la sensation de bien-être (quelle que soit la situation ou la position de l'individu dans la société).
Selon le Pr Sarah Steward Brown, de l'université de Warwick, l'une des auteurs de cette recherche : L'effet statistique des fruits et légumes a été une surprise. Le régime alimentaire est très peu pris en compte par les recherches sur le bien-être.

 En effet, l'étude suggère fortement que la consommation quotidienne de 7 à 8 portions de fruits et légumes (1 portion = 80 gr) est source de bien-être et d'une bonne santé mentale.

Cependant, il faut savoir que ces résultats ne sont que le début d'une recherche effectuée à court terme.
D'autres études sont à effectuer pour confirmer les effets à long terme.



Le saviez-vous ?

La consommation de fruits et légumes a une influence protectrice sur l'apparition de diverses maladies :
  • Cancers
  • Maladies neuro-dégénératives
  • Maladies oculaires
  • Santé osseuse
  • Diabète



Sources :
Article du Figaro
Article de l'étude