7,4%
C’est le pourcentage de
diminution du nombre de personnes hospitalisées pour infarctus du myocarde (muscle épais et creux se
contractant de manière rythmique au niveau du cœur), en 6 ans. On remarque
cette baisse surtout chez les hommes, peu importe leur âge, et chez les
personnes de 65 ans et plus. On observe en revanche une augmentation inquiétante
chez les femmes qui ont entre 35 et 54 ans.
La France connait une baisse
assez importante de la mortalité coronaire (maladie cardiaque la plus courante), 44% entre 1990 et 2008. Deuxième cause
de mortalité après les cancers, les infarctus par myocarde ont fait 38 072
décès en 2008 (selon les données
du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès). Plusieurs
organismes de santé (CPAMTS de Paris, hôpital européen Georges Pompidou et
Institut de Veille Sanitaire) ont donc
examiné les données nationales du PMSI-MCO (Médecine Chirurgie Obstétrie) pour les années 2002 à 2008. Cette examination a pour objectif d'actualiser les taux d'hospitalisation pour
infarctus du myocarde ainsi que les tendances en fonction de l'âge et du sexe.
Les résultats de cette
actualisation ont montré une incidence nettement plus élevée de l'infarctus du
myocarde en 2008, avec 56 102 personnes hospitalisées. Dans les deux-tiers
des cas, soit 37 200, il s’agit d’hommes et dans 60% des cas il s’agit de
personnes de plus de 65 ans. La baisse du nombre d’hospitalisations pour
infarctus est de 7,4%, ce qui masque une forte disparité selon l’âge (hausse
chez les moins de 65 ans : 3,6%).
La baisse du nombre d’hospitalisations
au cours de la période observée est de 17,2%, si l’on tient compte de l’âge et
du vieillissement de la population. Cette baisse est plus marquée chez les
seniors : -22.4%. En revanche chez les moins de 65 ans, cette tendance ne
concerne que les hommes et est beaucoup moins importante : -10,2%. En effet
les hospitalisations pour infarctus ont augmenté de 6,7% chez les femmes de
moins de 65 ans. Ce phénomène peut être attribué à la progression de 3 facteurs
de risque dans la population féminine :
- Le tabagisme
- L’obésité
- Le diabète
La mortalité
intra-hospitalière varie également selon l'âge des patients,
entre 1,6 % (avant 45 ans) et 22,4 % (après 85 ans), avec une moyenne de 8,1 %. Elle a diminué de 22,8% entre 2002 et 2008 dans toutes les classes d'âge. Là encore, les femmes ont moins de chance que les hommes, affichant pour chaque tranche d'âge une plus
forte mortalité. Les auteurs l'expliquent par une "présentation
clinique plus souvent atypique pour les femmes, [ce qui] induit un retard à la
prise en charge".
Le saviez-vous ?
Les femmes sont persuadées
qu'elles mourront d'un cancer du sein et non d'une maladie cardiovasculaire ;
or, la mortalité par maladie cardiovasculaire est 7 fois plus élevée que par
cancer du sein.
La plupart des femmes se
croient protégées par leurs hormones.
S'il est plus fréquent chez
les hommes avant 65 ans, l'infarctus du myocarde touche ensuite autant les
femmes.
Sources :
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