Qu'est-ce que l'épidémiologie ?

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L’épidémiologie consiste à déterminer les liens entre une maladie (malades-non malades) ou un état de santé (décédés-vivants) et un ou des facteurs d'exposition.

Un facteur d'exposition (ou facteur de risque) est une caractéristique liée à une personne, à son environnement, sa culture ou son mode de vie et qui entraîne pour elle une probabilité plus élevée de développer une maladie.
Exemple : fumer est un facteur de risque de cancer du poumon.

L'objectif final, en épidémiologie, est de pouvoir agir sur les facteurs d'exposition pour prévenir l'apparition de la maladie, ou modifier l’état de santé.


mardi 18 décembre 2012

Augmentation chez les femmes des infarctus du myocarde

7,4%

C’est le pourcentage de diminution du nombre de personnes hospitalisées pour infarctus du myocarde (muscle épais et creux se contractant de manière rythmique au niveau du cœur), en 6 ans. On remarque cette baisse surtout chez les hommes, peu importe leur âge, et chez les personnes de 65 ans et plus. On observe  en revanche une augmentation inquiétante chez les femmes qui ont entre 35 et 54 ans.

La France connait une baisse assez importante de la mortalité coronaire (maladie cardiaque la plus courante), 44% entre 1990 et 2008. Deuxième cause de mortalité après les cancers, les infarctus par myocarde ont fait 38 072 décès en 2008 (selon les données du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès). Plusieurs organismes de santé (CPAMTS de Paris, hôpital européen Georges Pompidou et Institut de Veille Sanitaire)  ont donc examiné les données nationales du PMSI-MCO (Médecine Chirurgie Obstétrie) pour les années 2002 à 2008. Cette examination a pour objectif  d'actualiser les taux d'hospitalisation pour infarctus du myocarde ainsi que les tendances en fonction de l'âge et du sexe.

Les résultats de cette actualisation ont montré une incidence nettement plus élevée de l'infarctus du myocarde en 2008, avec 56 102 personnes hospitalisées. Dans les deux-tiers des cas, soit 37 200, il s’agit d’hommes et dans 60% des cas il s’agit de personnes de plus de 65 ans. La baisse du nombre d’hospitalisations pour infarctus est de 7,4%, ce qui masque une forte disparité selon l’âge (hausse chez les moins de 65 ans : 3,6%).

La baisse du nombre d’hospitalisations au cours de la période observée est de 17,2%, si l’on tient compte de l’âge et du vieillissement de la population. Cette baisse est plus marquée chez les seniors : -22.4%. En revanche chez les moins de 65 ans, cette tendance ne concerne que les hommes et est beaucoup moins importante : -10,2%. En effet les hospitalisations pour infarctus ont augmenté de 6,7% chez les femmes de moins de 65 ans. Ce phénomène peut être attribué à la progression de 3 facteurs de risque dans la population féminine :
  • Le tabagisme
  •  L’obésité
  •  Le diabète
La mortalité intra-hospitalière varie également selon l'âge des patients, entre 1,6 % (avant 45 ans) et 22,4 % (après 85 ans), avec une moyenne de 8,1 %. Elle a diminué de 22,8% entre 2002 et 2008 dans toutes les classes d'âge. Là encore, les femmes ont moins de chance que les hommes, affichant pour chaque tranche d'âge une plus forte mortalité. Les auteurs l'expliquent par une "présentation clinique plus souvent atypique pour les femmes, [ce qui] induit un retard à la prise en charge". 


Le saviez-vous ?
Les femmes sont persuadées qu'elles mourront d'un cancer du sein et non d'une maladie cardiovasculaire ; or, la mortalité par maladie cardiovasculaire est 7 fois plus élevée que par cancer du sein.
La plupart des femmes se croient protégées par leurs hormones.
S'il est plus fréquent chez les hommes avant 65 ans, l'infarctus du myocarde touche ensuite autant les femmes.


Sources :

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