Commençant dès le
plus jeune âge, touchant à la fois hommes et femmes, aujourd'hui, l'obésité
n’épargne aucune catégorie de la population. Depuis 1997, l'obésité est
reconnue comme une maladie par l'Organisation Mondial de la Santé (OMS).
Le 13 novembre
2012, les résultats de l'étude ObEpi-Roche ont été dévoilés. Tous les 3 ans,
depuis 15 ans, le laboratoire Roche collecte des données pour l'enquête
nationale de la prévalence de l'obésité et du surpoids en France : c’est l’étude
ObEpi. Cette année, l'enquête a été réalisée de janvier à mars 2012 auprès d'un
échantillon de 27 131 individus âgés de 15 ans et plus, représentatif de la
population française.
Alors qu'ils
étaient 14,5% à être obèse en 2009, cette année 15% des français le sont. Entre 2009 et 2012, la
prévalence de l'obésité a connu une tendance significative à la diminution.
Cependant, le nombre de personnes ayant un Indice de Masse Corporel (IMC)
supérieur ou égale à 40 à fortement augmenté (0,3% en 1997 contre 1,2% en
2012).
L'IMC est le principal indicateur qui permet de
mesurer l'obésité. Pour le calculer, on divise le poids (en kg) par le carré de la taille (en m²).
Pauvreté et
obésité
L'enquête 2012
a mis en évidence un lien entre le niveau de revenus et le surpoids. Le taux
d'obésité est en dessous de la moyenne nationale chez les individus se
déclarant "à l'aise financièrement" et il passe à 30 % chez ceux
disant "ne pas y arriver sans faire de dettes".
Zones géographiques et obésité
L'étude ObEpi a
montré que plus on habite au sud, moins on est obèse. La prévalence la plus
élevée en France est dans le Nord Pas de Calais avec un taux de 21,3% contre
11,6% dans la région Midi Pyrénées.
Il existe
également un phénomène Est/Ouest. L’Alsace compte 18,6 % d'obèses, la
Champagne-Ardenne 20,9 %, alors que la Bretagne 12 %. De même, en 15 ans,
l'Alsace, la Champagne-Ardenne et la région parisienne connaissent les plus
fortes augmentations de poids en 15 ans.
Risques en augmentation
Le risque
de maladies cardiovasculaires augmente avec le poids. Ainsi, les personnes
obèses ont 14 fois plus de risque de développer une maladie cardiovasculaire
par rapport aux individus ayant une corpulence normale. Chez les personnes en
surpoids, ce risque est 5 fois plus élevé.
Le risque d'être traité pour une hypertension
artérielle est multiplié par 2,3 chez les patients en surpoids et par 3,6 chez
les obèses par rapport aux sujets dont l'IMC est inférieur à 25 kg/m².
Les chercheurs ont montré également qu'il y a près de
trois fois plus de diabètes traités chez des personnes en
surpoids que chez des individus de corpulence normale et sept fois plus en cas
d'obésité.
Sources :
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