En France, environ 315.000 femmes utilisaient la pilule contraceptive Diane 35 en 2012.
Au 14 Janvier 2013, 47 cas d'effets indésirables graves (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde, accident vasculaire cérébral...),
dont 2 décès, chez des femmes de 15 à 25 ans exposées à la pilule ont été révélés par une étude du Centre Hospitalier Universitaire de Brest. Celle-ci a été effectuée sur un
échantillon de 800.000 personnes, entre 1998 et 2012.
113 cas de phlébite ou d'embolie pulmonaire, dont quatre morts, ont été enregistrés
avec Diane 35 dans la base nationale de pharmacovigilance depuis 1987.
Le risque lié aux pilules contraceptives est pourtant bien
documenté.
Une étude épidémiologique danoise a été publiée en octobre 2011 dans le British Medical Journal. Elle a été effectuée sur un échantillon important de 1,2
million de femmes pour évaluer les risques de thromboses veineuses liés aux pilules contraceptives quelque soit leur génération.
Celle-ci a montré que les risques de phlébite et d'embolie
pulmonaire sont multipliés par 4 chez celles qui recevaient Diane 35, par rapport aux femmes ne prenant
aucun contraceptif.
Plus généralement, l'étude a montré qu'avec une dose équivalente d’éthynilestradiol (l’hormone synthétique imitant l'œstrogène la plus courante), plus la pilule est
récente plus elle est risquée en terme d'accidents thromboemboliques.
Le magazine Sciences et Avenir met à votre disposition sur son site un tableau qui récapitule les risques associés à l'usage des pilules contraceptives,
selon les données de cette étude. En cliquant sur le lien suivant, vous pouvez obtenir le risque associé à votre marque de pilule.
De plus, 80% des patientes de l'étude du CHU de Brest, qui ont eu des thromboses, accidents vasculaires cérébraux et embolies pulmonaires, présentaient au moins un autre
facteur de risque que la pilule contraceptive : tabac (pour la moitié des cas), tension artérielle, surpoids, antécédents
familiaux, immobilité, longs voyages en voiture ou en avion, âge
supérieur à 40 ans...
Les experts de l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de
santé) estiment que "le rapport bénéfice/risque de
Diane 35 et de ses génériques est défavorable dans le traitement de
l'acné, au regard notamment du risque thromboembolique veineux et
artériel auxquels ils exposent les femmes traitées".
Article de l'étude parue dans le British Medical Journal
Article du Figaro
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