Les lipides consommés en trop grande quantité à l'âge adulte sont à l'origine de nombreuses maladies, comme l'obésité.
Alors qu'ils sont accusés de nombreux maux, une étude récente a démontré qu'ils pouvaient être bénéfiques chez les enfants de moins de 2 ans.
En effet, une équipe de l'Inserm a récemment établi un lien entre la restriction de lipides avant l'âge de 2 ans et le risque de surpoids à l'âge adulte.
Les chercheurs ont suivi pendant 20 ans des enfants nés entre 1984 et 1985 en étudiant leur masse graisseuse (le taux de leptine, la composition corporelle, la graisse sous-cutané et le poids).
De l'analyse de cette cohorte en est ressorti que la masse grasse était plus importante au niveau abdominal chez les personnes ayant eu de faibles apports en lipides au début de leur vie.
Un organisme privé de graisse nécessaire au bon développement de l'enfant aura des difficultés à s'adapter à un apport de lipides plus important dans l'avenir.
En effet, l'organisme se sera habitué à un apport réduit en lipides ce qui explique la prise de poids future.
Il est recommandé par la FAO (Food and Agriculture Organization) d'avoir des apports en lipides dépassant les 50% des apports quotidiens chez les nourrissons de 6 mois et de décroître progressivement jusqu'à 35% à l'âge de 2 ans.
Un allaitement maternel est idéal puisqu'il contient 55% de lipides.
Ces travaux vont à l'encontre du mode de consommation actuel, usage de laitage allégé en graisse, qui conduit à donner des apports faibles en lipides chez l'enfant au début de sa vie et d'augmenter ensuite.