Microparticules : essentiellement
issues des gaz d'échappement, du chauffage urbain (fioul, bois), de l'industrie
et de la combustion de charbon (rare en France). Ces particules microscopiques (en taille inférieure au dixième de
l'épaisseur d'un cheveu humain) peuvent pénétrer les poumons en profondeur.
Elles sont composées de centaines de substances, parmi lesquelles des métaux,
des composés organiques ou des molécules cancérigènes.
Une étude internationale, publiée par la revue Environmental Health Perspectives vient de confirmer que l’impact de la pollution de l’air sur la santé a
des effets sur le poids des bébés à naitre. En effet l’exposition aux
microparticules atmosphérique sur les femmes enceintes augmente le risque d’accoucher
d’un bébé de moins de 2,5 kg.
Les données ont été recueillies dans 9 pays (dont la France, les Etats-Unis
ainsi que le Brésil) et prennent en compte près de 3 millions de naissances (fin des années 1990
et la moitié des années 2000). Selon ces données, la présence de particules
fines augmenterait la probabilité d’accoucher d’un bébé faisant moins de 2,5
kg.
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Source : Agoravox.fr |
Pour les chercheurs de cette étude, cette pollution a des effets réels sur la
santé des fœtus, effets qui restent toutefois modérés sous nos latitudes. Pour
Rémy Slama, co-auteur de l'étude, responsable de l'équipe d'épidémiologie environnementale à l'institut
Albert-Bonniot, à Grenoble (Inserm) :
« Le risque d'avoir un bébé de
petit poids augmente de 10% quand la concentration en particules fines (mesurant
moins de 2,5 microns, NDLR) augmente de 10 microgrammes/m3 »
Le fait que ces nouveau-nés présentent un faible poids à la naissance
augmente le risque de maladie, de mortalité périnatale (âge gestationnel du fœtus
supérieur à 28 semaines) mais également de souffrir de pathologies chroniques
plus tard tel que le diabète ou les maladies cardio-vasculaires.
Même si toutes ces informations peuvent inquiéter les futures mères, les
auteurs de cette étude les invitent à ne pas s’alarmer. En effet, l’impact de
la pollution atmosphérique sur le poids à la naissance reste encore faible. Toujours
selon Rémy Slama :
«La plupart des femmes qui vivent
à proximité d'une source de pollution comme un axe routier accoucheront d'un
bébé de poids normal»
La proportion des bébés nés à terme pesant moins de 2,5 kg est estimée à 2%,
en France.
Rémy Slama souligne également que :
«C’est l'exposition continue et
moyenne qui augmente le risque, et non pas les pics de pollution constatés à
certains endroits, certains jours.»
Il n'existe donc guère de mesures individuelles qui permettent de se prémunir contre ce risque.
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