Qu'est-ce que l'épidémiologie ?

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L’épidémiologie consiste à déterminer les liens entre une maladie (malades-non malades) ou un état de santé (décédés-vivants) et un ou des facteurs d'exposition.

Un facteur d'exposition (ou facteur de risque) est une caractéristique liée à une personne, à son environnement, sa culture ou son mode de vie et qui entraîne pour elle une probabilité plus élevée de développer une maladie.
Exemple : fumer est un facteur de risque de cancer du poumon.

L'objectif final, en épidémiologie, est de pouvoir agir sur les facteurs d'exposition pour prévenir l'apparition de la maladie, ou modifier l’état de santé.


mercredi 24 octobre 2012

Les fruits et légumes : un remède contre la déprime ?

125 : c'est le nombre moyen de kilogrammes de fruits et légumes qu'un français consomme chaque année, selon l'Organisation Mondial de la Santé en 2012.

Récemment, une étude a été menée sur un lien possible entre le bien-être et la consommation de fruits et légumes, sur près de 80 000 personnes. Des chercheurs de l'université de Warwick sont à l'origine de cette étude britannique.


Elle analyse les liaisons entre les comportements alimentaires, l'état de santé, la sensation de bien-être ainsi que sur 4 autres critères.

 Lors de cette étude, on observe une forte corrélation entre la quantité consommée de fruits et légumes et la sensation de bien-être (quelle que soit la situation ou la position de l'individu dans la société).
Selon le Pr Sarah Steward Brown, de l'université de Warwick, l'une des auteurs de cette recherche : L'effet statistique des fruits et légumes a été une surprise. Le régime alimentaire est très peu pris en compte par les recherches sur le bien-être.

 En effet, l'étude suggère fortement que la consommation quotidienne de 7 à 8 portions de fruits et légumes (1 portion = 80 gr) est source de bien-être et d'une bonne santé mentale.

Cependant, il faut savoir que ces résultats ne sont que le début d'une recherche effectuée à court terme.
D'autres études sont à effectuer pour confirmer les effets à long terme.



Le saviez-vous ?

La consommation de fruits et légumes a une influence protectrice sur l'apparition de diverses maladies :
  • Cancers
  • Maladies neuro-dégénératives
  • Maladies oculaires
  • Santé osseuse
  • Diabète



Sources :
Article du Figaro
Article de l'étude

mercredi 17 octobre 2012

Le travail de nuit, un autre facteur de risque du cancer du sein ?

Avec plus de 53 000 nouveaux cas diagnostiqués en France chaque année, le cancer du sein est le plus fréquent chez les femmes.

Le cancer du sein est une tumeur maligne de la glande mammaire (unité cellulaire qui sécrète le lait).

Plusieurs facteurs de risques du cancer du sein ont été démontrés :
  • la puberté précoce
  • la ménopause tardive
  • l'âge tardif à la 1ère grossesse
  • l'hérédité
Mais les facteurs de risques liés à l'environnement ou au mode de vie ont été peu étudiés.

L'étude CECILE (Cancer du sein : Etude épidémiologique en Côte d'Or et en Ille-et-Vilaine sur l'Environnement) effectuée par les chercheurs de l'INSERM et parue récemment dans International Journal of Cancer porte sur le lien entre le travail de nuit et le cancer du sein chez la femme.
Elle compare 1 232 cas de femmes atteintes du cancer du sein par rapport à
1 317 témoins (représentatifs de la population générale féminine française) entre 2005 et 2007.
Cette étude a pris en compte des femmes âgées de 25 à 75 ans et résidant en Côte d'Or et Ille-et-Vilaine.
 La sélection des femmes malades s'est faite suite à l'étude de leur dossier médical dans des centres hospitaliers.Pour les femmes non-malades, le recrutement s'est fait par téléphone de façon aléatoire.

Parmi les femmes non-malades 11,2% ont travaillé de nuit à un moment de leur vie contre 13,3% chez les femmes malades.

De cette étude est ressortie que les femmes travaillant de nuit avaient plus de risque d'être atteinte par ce cancer par rapport à celles n'ayant pas travaillé de nuit (environ 30%).
Ce risque est particulièrement plus visible chez les femmes qui ont travaillé moins de trois nuits par semaine pendant plus de quatre ans.
De plus, le fait de travailler de nuit, avant la première grossesse à terme, aggraverait ce risque car les glandes mammaires ne sont pas arrivées à maturation complète.
Ces dernières sont donc plus sensibles à une perturbation de l'horloge biologique interne contrôlant le cycle physiologique veille-sommeil appelé "rythme circadien", ce qui peut engendrer l'apparition de cellules cancéreuses.


Ce travail rentre dans une optique de santé publique car le nombre de femmes travaillant avec des horaires atypiques est en augmentation.


Sources :
Article de l'étude (pour les abonnés de International Journal of Cancer)